Comment et pourquoi les allergies alimentaires évoluent-elles ?
Chez l'adulte, les principales allergies alimentaires sont des allergies aux fruits et aux légumes. Ensuite viennent
les allergies aux fruits du groupe latex (avocat, kiwi, banane, châtaigne...).
Chez les enfants, dans tous les pays, le premier allergène est l'œuf. Auparavant, il était suivi par le lait,
mais aujourd'hui l'arachide est le deuxième allergène. En troisième position, c'est le lait, suivi du poisson et de la
farine de blé.
Il est difficile de dénombrer les personnes touchées par les formes (graves) d'allergies alimentaires, les services de
réanimation des hôpitaux ne communiquant pas avec les allergologues.
Les gènes transmettent des maladies et il existe des familles d'allergiques. Selon des recherches épidémiologiques,
il y a 30 à 40% de chances qu'un enfant soit atteint d'allergie si un seul de ses parents est allergique ; et il y a
60 à 80% de probabilité que celui-ci soit allergique si ses deux parents le sont. Cependant, il semblerait que 80%
des allergies alimentaires au blé, soja, œufs et lait guérissent spontanément. Nous pouvons donc dire que les allergies sont
dues à un facteur héréditaire et/ou environnemental. De même que certaines allergies se développent uniquement suite
à un effort physique.
Voici un graphique représentant l'évolution du nombres de personne souffrant d'allergies alimentaires en fonction de l'âge et du sexe. Il a été réalisé sur un échantillon d'environ 900 personnes.
On peut remarquer que les enfants sont les plus touchés, de 1 à 3 ans. Séparons le graphique en deux partie à cet âge et en fonction du sexe. On peut trouver une équation polynomiale pour chacune des courbes.
Pour les hommes de 0 à 3 ans, l'équation
de la courbe peut être trouvée précisément : y = 14x2 + 27,5x - 28,5
De même, pour les femmes de 0 à 3 ans,
l'équation de la courbe peut être trouvée précisément : y = 30x2 - 67,5x + 47,5
Pour les hommes de 1 à plus de 60 ans, on
peut trouver une équation approximative de la courbe avec un polynôme du troisième degré :
y = -1,0278x3 + 17,452x2 - 109,38x + 268,57
Pour les femmes de 1 à
plus de 60 ans, on peut trouver, de la même manière, une équation approximative de la courbe avec un polynôme du
troisième degré : y = -1,5278x3 + 18,988x2 - 83,056x + 175,36
Les allergologues commencent tout d'abord par faire une enquête alimentaire (appelée anamnèse). Celle-ci
consiste à recueillir des données sur l'alimentation du patient sur 7 jours. Les aliments sont alors classées en 4
catégories (les aliments riches en histamine, riches en tyramine, en féculent et en laitages) ; l'analyse porte
également sur la teneur en additifs et en ingrédients comme les épices. Cette enquête est réellement efficace dans le
cadre d'un eczéma atopique, d'une urticaire chronique, le dépistage des fausse allergies alimentaire ou encore la
recherche de consommation d'allergènes masqués.
A la suite de ce diagnostic, ils effectuent des test cutanés (prick-tests) qui permettent de savoir à
quelles substances étrangères l'organisme réagit (plus particulièrement les IgE). Les aliments testés avant l'âge de
trois ans sont généralement le lait de vache, le blanc d'œuf, le jaune d'œuf, l'arachide, le soja, la
farine de blé, la banane, la moutarde, la vanille, le porc, la noisette, le kiwi, le poulet et la crevette. C'est une
étape-clé du diagnostic. Puis on effectue un test de provocation labiale (TPL). Il consiste à mettre l'aliment
supposé provoquer l'allergie sur la lèvre. C'est un test simple et facile à réaliser, la lecture est pratiquement
immédiate (15 minutes). De plus, on peut effectuer un test de provocation orale (TPO). Il consiste à identifier la
quantité d'allergène pouvant provoquer une allergie chez le patient. En effet, chaque patient peut être tolérant
jusqu'à un certain taux d'allergène dans l'organisme. Le TPO est effectué uniqeument à l'hôpital car il peut
entraîner un choc anaphylactique puisqu'il sert à déterminer la quantité nécessaire à déclencher une allergie. Pour
qu'il y ait allergie alimentaire, il faut que le prick-test, le dosage des IgE soient positifs et qu'il y ait des
signes cliniques.
Le seul traitement existant est l'exclusion de l'aliment concerné. Cependant, comme dit précédemment, une diète
serait inappropriée. De plus, l'exclusion d'un aliment est souvent difficile voire impossible : en effet, certains
aliments tels que l'arachide sont utilisés dans des dizaines de préparations sans que cela soit toujours indiqué sur
l'emballage.
L'amélioration de l'étiquetage des denrées alimentaires a, par conséquent, été considérée comme une action
indispensable pour prendre en compte la situation des consommateurs allergiques. Il fallait mettre à leur disposition
une information plus complète et fiable, qui leur permette d'opérer une sélection des aliments qu'ils consomment.
Les industries agroalimentaires possèdent une liste des principaux allergènes. Elles ont pris l'habitude de signaler
sur leurs étiquettes uniquement les allergènes les plus importants, et en particulier l'arachide. Mais la formulation
de l'étiquette est laissée à leur propre appréciation. Ainsi, on peut trouver sur les emballages la mention "Peut
contenir de l'arachide". Cette formulation ne doit pas se généraliser, car, à force, les personnes allergiques à
l'arachide n'auront plus accès à rien. Les industriels désirent aujourd'hui disposer de tests de détection des
allergènes suffisamment précis pour pouvoir contrôler efficacement les produits et, d'autre part, connaître les
quantités minimales qui font réagir les sujets allergiques.
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